Votre marque de sextoys Sensation Homme interroge régulièrement des utilisateurs de ses produits acceptant de témoigner sur un thème particulier. Aujourd’hui, il sera sujet de la pénétration digitale de l’anus chez l’homme. Antoine, 28 ans et serveur, est très friand du doigt dans l’anus. Pour Sensation Homme, il a accepté de partager son expérience.
« Je vous le dis direct, je suis hétéro à 100% ».
nous prévient en début d’interview le jeune lyonnais.
« Je préfère dire ça en avance, car certaines personnes pourraient penser que se prendre des doigts dans l’anus est réservé aux homosexuels. Et bien non, j’en suis la preuve vivante ! »
En fait, Antoine n’est pas le seul dans cette situation malgré certaines idées préconçues. Selon un sondage IFOP[1] datant de 2021, 22% des Françaises déclarent avoir déjà pénétré l’anus de leur partenaire avec un doigt. Il n’est malheureusement pas précisé si cette demande anale est formulée par la « doigteuse » ou le « doigté » (= le compagnon de la personne interrogée).
En tout cas, Antoine fait partie des hommes qui font explicitement la demande à ses copines.
La première expérience d’Antoine avec le doigté anal remonte à ses 18 ans. Un souvenir impérissable ! En voyage en Thaïlande avec des amis, il rencontre un soir une fille très charmante. À l’époque, le jeune lyonnais, novice au niveau sexuel, est très timide. Mais la fille rencontrée ce soir-là ne l’est pas.
Antoine raconte :
« Je la ramène à ma chambre d’hôtel et très vite je commence à coucher avec elle. »
Il poursuit :
« En mode missionnaire, cette copine fait ensuite glisser sa main le long de mon dos et elle commence à se rapprocher de mes fesses puis de ma raie ».
Avec la chaleur et l’humidité habituelle présente dans cette zone de l’Asie, la Thaïlandaise n’a aucun mal à y insérer un doigt, puis 2, dans cet anus naturellement lubrifié.
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Surpris, Antoine se laisse pourtant faire. L’alcool ingéré ce soir-là a l’effet de le décoincer. Et puis rien ne résiste à cette femme si charmante, même l’anus encore inexploré d’Antoine.
Et Antoine s’en souvient comme si c’était hier. La sensation procurée par les caresses de la prostate est très agréable :
« Le toucher m’a franchement excité. »
Toujours durant ce voyage, Antoine se souvient avoir partagé cette expérience avec ses amis qui se moquent de lui.
« Je m’en fous de ce que les autres pensent, j’ai vraiment passé une excellente nuit. »
Doigt dans l’anus : une pratique pas encore acceptée par tous
Cette expérience bouleverse Antoine, pourquoi ne pas recommencer ?
Mais ce serveur dans un prestigieux restaurant lyonnais est conscient qu’il s’agit d’une pratique encore taboue. Il a d’ailleurs déjà dû faire face à une déconvenue. Il y a quelques années, il rentre d’un rencard en voiture accompagné d’une femme rencontrée un peu plus tôt grâce à l’application Tinder. Sur le trajet, les 2 jeunes décident de s’arrêter dans un lieu discret et commencent à se chauffer. La jeune femme commence à lui faire une fellation. Antoine s’emballe et lui demande cash :
« J’aimerais bien que tu me caresses l’anus en même temps ».
La jeune femme de Tinder reste un peu choquée. La bonne vibe de ce moment charnel s’envole aussitôt. Ils n’iront pas plus loin ce soir-là.
« Toute l’erreur vient de moi, j’ai fait cette proposition sans préparation. Dès le premier soir, c’était bien trop rapide. Je comprends qu’elle ait refusé... »
confesse le jeune homme.
Mais Antoine n’est pas le genre de mec à se dégonfler. Il se sert de cet échec et n’hésite pas à retenter sa chance avec d’autres conquêtes. Le jeune homme enchaîne alors les expériences du toucher rectal réussies. Et il ne peut plus s’en passer. C’est devenu une obsession, un besoin d’accomplissement.
« On dit souvent qu’on désire ce qui est inaccessible. Certains hommes veulent sortir avec la plus belle fille de la soirée. Et bien moi, mon objectif, c’est que ma partenaire me mette un doigt dans l’anus »
dit-il sereinement.
« J’adore faire l’amour avec une copine et en même temps, qu’elle mette 1 ou plusieurs doigts en moi. Je la pénètre, elle me pénètre. Rien de plus équitable en soi, non ? »
D’ailleurs, Antoine aime aussi la pratique de l’anulingus (c’est-à-dire lécher l’anus de son partenaire), si possible en position 69. Il confesse :
« J’aime lécher et me faire lécher ».
Et l’idéal sexuel pour Antoine :
« Se faire masturber et en même temps se faire lécher l’anus ou pénétrer l’anus avec un doigt ».
Le combo parfait.
Vers la fin du clivage pénétrant/pénétré ?
Ainsi, la situation d’Antoine est sans doute symptomatique d’un certain idéal de réciprocité qui émerge au sein des couples hétérosexuels en France et annonce peut-être la fin du clivage pénétrant/pénétré. Dans d’autres termes, les femmes peuvent aussi pénétrer les hommes. Et c'est pour le bien de tous !
Grâce à cette pratique, Antoine a d’ailleurs découvert les plaisirs de l’orgasme prostatique :
« C’est comme si, j’avais une seconde zone de kiff en plus de mon pénis. Stimuler son point P, les sensations ne sont pas les mêmes. Et jouir de la prostate, quel pied ! »
Comme déjà expliqué dans un autre article du blog, jouir de la prostate est bien différent de l’orgasme ressenti avec le pénis. Plus diffus, plus profond…
D’ailleurs, pour s’adonner à cette activité à souhait sans dépendre de quelqu’un, Antoine s’est acheté un stimulateur de Point P. « Je sais que beaucoup de monde pourrait me juger comme étant quelqu’un de très spécial, voire bizarre. Mais ce sont eux les ignorants. »
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Pour faire simple, le point P est l’équivalent du point G chez la femme. Et sa stimulation possède de nombreuses vertus outre la jouissance prostatique. Par exemple, le massage de la prostate permettrait d’éviter des risques de cancer selon le site GQ.
Certes, la stimulation prostatique n’est pas une pratique très reconnue, mais elle fait de plus en plus d’adeptes en France.
Et les plateformes vidéos X, les vidéos où un homme se fait lécher ou doigter sont nombreuses. Mais les articles à ce sujet ne sont pas si nombreux sur la toile. Une pratique dont tout le monde connaît, mais dont personne ne parle…
Antoine s’interroge :
« En fait, je me dis que pendant longtemps, le plaisir de la femme avait été ignoré, voire diabolisé par nos sociétés patriarcales et les religions. Et bien pour moi, c’est pareil avec la prostate. Les doigts dans l’anus et le plaisir prostatique pour tous, ce n’est qu’une question de temps ! »
C’est un peu tout ce que l’on souhaite à Antoine.
[1] Étude de l'IFOP, Panorama de la sexualité des Européennes, « Observatoire européen de la sexualité féminine à l'heure du COVID-19 », Premier volet : bien-être, activité et répertoire sexuel, enquête menée auprès d’un échantillon de 5 025 femmes, représentatif de la population féminine (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne), 31 Août 2021, pour The Poker Company
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